Mettre en place un lombricomposteur : 10 enseignements pour vous lancer

Comment éliminer vos déchets de manière écologique et naturelle, même sans disposer de jardin où installer un point de compost ? La Ville de Differdange propose d’installer un lombricomposteur dans le garage, la cuisine ou la buanderie, et expose 10 points clés pour réussir son lombricompostage.

Le ver, la clé du lombricomposteur

L’acteur principal du procédé de lombricomposteur est le ver de terre, et plus précisément des vers composteurs de l’espèce “Eisenia”, également appelés “vers de fumier”. Le ver à compost est hermaphrodite et se reproduit très facilement. En effet, en une année, il peut avoir jusqu’à 500 descendants. Lorsque l’espace disponible arrive à saturation, la reproduction s’arrête.

Bien enfermés dans votre lombricomposteur hermétique, les vers consomment jusqu’à leur poids de déchets organiques. Par exemple : si vous avez environ 3 000 vers, vous pouvez traiter jusqu’à 7kg de déchets organiques par semaine.

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour trouver les vers de compost. Vous pouvez les retrouver chez un “guide composteur”, dans un lombricomposteur voisin ou encore, chez un fermier qui dispose de fumier de cheval (5 à 10 litres étant nécessaires à la création d’un lombricompostage). Il est également possible de les acheter en ligne sur http://lombriville.be/  ou bien sur https://plus2vers.com/fr/carte%20donateurs%20vers/ .

Mise en route du lombricomposteur

Le plus important dans la mise en place du lombricomposteur est de prendre son temps afin de lancer correctement le procédé. Plusieurs mois sont nécessaires pour avoir un premier bac de compost prêt à l’emploi.

Par ailleurs, cette pratique demande plus de rigueur que le compostage traditionnel : il faut à la fois trouver l’emplacement idéal pour le lombricomposteur et adapter le nourrissage aux conditions de vie des vers. Comme cela a déjà été  mentionné au début, il est conseillé de placer le lombricoposteur à l’intérieur puisque en dessous de 10°C les vers sont inactifs et au-delà de 30°C, ils meurent.

Lorsque vous mettez en place le lombricomposteur avec les vers et de la litière le jour J, il faut attendre deux semaines avant d’y insérer les premiers déchets. 3 semaines plus tard, vous pouvez ajouter une deuxième quantité de déchets, puis une troisième lors de la quatrième semaine …

Quels déchets mettre (ou pas) dans le lombricomposteur ?

Les déchets autorisés sans limitation de quantité sont le marc de café avec filtre, les sachets de thé, les fruits et légumes crus coupés en petits morceaux et des coquilles d’œufs finement broyées. Tout comme le compost extérieur, la proportion de déchets “verts” et “bruns” doit être équilibrée aux alentours de 50/50.

Les déchets autorisés en petites quantités sont par exemple des restes de repas cuits et féculents, de la vinaigrette et des huiles, des papiers essuie-tout ou bien des épluchures de pommes de terre.

Les déchets fortement déconseillés sont les produits laitiers, la viande ou le poisson et les grosses quantités d’un seul déchet/ les gros morceaux durs, comme par exemple un trognon de chou. L’ail est quant à lui le déchet interdit : ses propriétés font de lui un excellent vermifuge.

Pour aller plus loin

Pour choisir parmi les différentes manières de composter, consultez la fiche explicative proposée par Bliiida !

Pour installer un composteur dans votre jardin, vous pouvez vous former sur notre blog via nos ressources en ligne : ATELIER 3 : le compost.

Avant de lancer votre lombricomposteur, vous pouvez parfaire vos connaissances dans la formation en ligne : Pourquoi et comment réaliser un lombricomposteur ? proposée par la Ville de Differdange, partenaire luxembourgeois du projet européen NOE-NOAH.

Découvrez toutes les formations des partenaires NOE-NOAH pour aménager et entretenir un jardin ou un potager de manière écologique dans notre rubrique Formations au jardinage.

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Le Cap, Afrique du sud